Thursday, 16 June 2011

Internet dans une valise

internet dans une valiseCela pourrait être le dernier gadget de James Bond mais c'est en fait le dernier projet de l'Open Technology Initiative, financé par le gouvernement Obama pour permettre aux citoyens d'un pays dont le gouvernement couperait l'accès à internet (comme on l'a vu récemment en Syrie ou en Egypte) de créer leur propre internet et donc de communiquer.


Et ce n'est pas le seul projet financé par le département d'état.  Certains sont basés sur des technologies américaines, certains reprennent des outils élaborés par les hackers autour du monde en réponse au mouvement de libération des technologies.


Bien sur l'aspect logistique de comment faire parvenir cette valise dans les bonnes mains et s'assurer que la technologie n'est pas détournée par les gouvernements qu'il s'agit de contourner a encore besoin d'être développé, mais c'est un pas immense dans la direction de mettre en oeuvre concrètement la déclaration des Nations Unies plus tôt en juin selon laquelle l'accès à internet est un droit humain comme la liberté d'expression.


J'entends déjà les cyniques dire que si le gouvernement américain est derrière ces projets c'est uniquement parce qu'ils veulent contrôler toutes les communications.  Et ils n'ont pas tort, au delà de l'aspect philanthropique de l'initiative, les américains utilisent aussi le projet pour leur propre intelligence militaire.  Ainsi en Afghanistan ils ont en place un réseau parallèle de tours de transmission cellulaires pour ne pas dépendre du gouvernement afghan,pour leurs opérations militaires.  Ce à quoi, je réponds : et alors ?  Pourquoi faudrait-il qu'un projet ne vous apporte rien pour qu'il soit considéré comme positif ?  Cela s'appelle faire d'une pierre deux coups.  Après tout ce n'est pas la première fois que la société civile "profite" ds conflits militaires : la médecine ne progresse jamais aussi rapidement qu'en période de conflit.


Tout ce qui peut aider les populations à s'exprimer et empêcher les gouvernement totalitaires de s'isoler en créant un black-out pour opprimer leur peuple est une bonne chose.  Alors si vous avez bricolé un internet parallèle dans voter cave, contactez le gouvernement  américain.  Ils sont intéressés !

Wednesday, 15 June 2011

Félicitations, Thomas MacMaster vous êtes le minable de l'année !

désinformation sur internetVous avez tous entendu maintenant que c'était un américain de 40 ans, un "étudiant" marié qui tenait le blog de la soit-disant lesbienne syrienne enlevée il y quelques jours.

Dans le contexte des événements en Syrie, l'histoire de ce kidnapping avait fait la une un peu partout et avait spécialement révolté la communauté gay. Mais avec toute cette attention, des journalistes du Washington Post se sont penchées de plus près sur l'histoire et ont révélé l'imposture de cet homme se faisant passer pour une lesbienne vivant dans un pays loin d'être tolérant pour les gays.

L'homme s'est excusé en expliquant qu'il n'avait fait de mal à personne et avait juste voulu faire avancer la cause gay. Cette histoire est lamentable à tant de niveaux que je ne sais plus par où commencer. La fin de ne justifie pas les moyens ? La route vers l'enfer est pavée de bonnes intentions ? Et c'est quand on veut rester gentil.

Évidemment, le gouvernement syrien est trop content d'utiliser cette histoire pour dire que tous les témoignages de citoyens syriens sont aussi des impostures et que tout va bien dans le pays, qu'il n'y a aucune répression.

Que dire ? Cet homme est sans doute un idiot mythomane qui voulait faire parler de lui. Je ne commencerai même pas à mentionner le fantasme minable de prétendre être une lesbienne. Le plus ironique est que l'hébergeur de son blog était lui même un homme se faisant passer pour une lesbienne et que ces deux minables flirtaient en ligne. Comme je vous dis, on ne sait même plus quoi dire.

La leçon ? Il n'y en pas vraiment sauf que la connerie humaine n'a pas de limites. Sinon, il faut garder la confiance à priori et ne pas commencer à soupçonner que des imposteurs se cachent derrière tous les blogs où des individus courageux qui n'ont pas la chance de vivre dans des pays où tout ce dont avons à nous plaindre est notre taux d'imposition, racontent leur vie. Il vaut mieux un coupable en liberté qu'un innocent en prison comme on dit.

Pour plus d'infos, lisez cet article sur Global Voices qui est d'ailleurs un excellent site pour lire la traduction en français de blogs du monde entier.

Sinon, je vous jure à 1000% que je suis bien une fille !

Tuesday, 7 June 2011

Global village 2.0 : Les réseaux sociaux sont schizo

Tristement, pendant que sur un continent Steve Jobs mobilise l'attention avec les dernières annonces d'Apple au Worldwide Developer Conference , sur un autre continent ce sont les disparitions mystérieuses de blogueurs et d'activistes qui font la une.  C'est la schizophrénie habituelle dans laquelle nous nous sommes habitués à vivre.  C'est le global village 2.0.

Je ne m'étendrai pas trop sur Apple qui fait déjà la une partout (et le mérite bien ;-) mais voici un lien pour lire l'histoire de la blogueuse Amina Arraf, "Gay Girl in Damascus" enlevée hier en Syrie.  En quelques heures, des updates sur sa situation ont été postées sur son blog par sa famille, une page Facebook a été créée pour soutenir la campagne demandant sa libération et une pétition a été mise en ligne.  #freeAmina

Un p'tit geste pour la blogueuse "Gay Girl in Damascus" , enlevée hier en Syrie

Je sais, c'est lamentable, mais ce n'est même plus difficile à croire que des gens se font enlever en pleine rue par de mystérieuses milices pseudo-militaires. Ce n'est même plus sidérant quand ces gens sont des blogueurs qui utilisaient le web pour raconter ce qui se passait chez eux. Et quand en plus ce sont des gays qui avaient le courage d'être out dans un pays musulman au gouvernement répressif ça devient une statistique.

Mais ce n'est certainement pas une raison pour s'habituer et s'endormir. C'est sûr qu'on se sent un peu inutile et dérisoire. Mais bon, le moins que l'on puisse faire c'est de donner de la visibilité à ces crimes. De faire passer le message à ces gouvernements que le reste du monde est indigné et que l'on n'oublie pas ces victimes.

Alors voici un lien pour lire l'histoire de la blogueuse Amina Arraf, "Gay Girl in Damascus" enlevée hier en Syrie. Prenez 2 secondes et allez sur Facebook pour soutenir la campagne demandant sa libération et signez la pétition.

Saturday, 4 June 2011

Be Free ! Ne laissez pas la machine réfléchir pour vous

filtrage des informationsL'enfer est pavé de bonnes intentions. Tout avait bien commencé avec les filtres de contenu collaboratifs ou personnalisés. C'est vrai, il y a tellement d'informations sur le web, il fallait bien nous aider à trouver ce que nous cherchions.
Alors sont arrivés les robots qui "curatent" le web et organisent le contenu en décidant de ce qui intéresse ou pas chacun d'entre nous. Et c'est vrai que c'est utile : c'est une bonne chose que quelqu'un organise les 53 millions de résultats que l'on obtient en faisant une recherche sur Sarkozy et place les liens les plus populaires en tête. Sont arrivés ensuite les "like" boutons. On lit les chose recommandées par ses amis, par les gens qui aiment les mêmes choses que vous.
Oui, c'est bien.. à petite dose, mais c'est aussi dangereux si on ne fait pas attention à ne pas se laisser enfermer dans cette bulle d'information filtrée. Bientôt vous ne vivrez plus dans le monde mais dans votre monde avec votre musique, vos films et vos informations.

C'est confortable. On lit les mêmes choses, on lit des opinions qui confirment les nôtres. Mais c'est exactement comme cela qu'on arrête de découvrir, de réfléchir et d'avancer. C'est aussi comme cela que des tonnes d'informations se retrouvent écartées et que des pans entiers de civilisation peuvent tomber dans l'oubli. Et sans la pression du regard international, sans les réactions des groupes de soutien que deviendraient ceux qui mènent des combats fondamentaux dont nous pourrions ne jamais entendre parler si nous laissons les robots décider de ce qui nous intéresse.

Je n'ai pas vu à la une où que ce soit qu'un couple d'activistes environnementalistes brésiliens qui défendait la forêt amazonienne venait d'être assassiné ou que les lesbiennes d'Afrique du Sud sont régulièrement violées (et tuées par "accident") pour leur propre "rééducation" ?

En tant qu'êtres humains nous sommes programmés pour nous aider les uns les autres pour la survie de l'espèce. C'est aussi une question d'éthiques : comment pourrais-je profiter de ce que j'ai quand je sais que d'autres se battent pour des droits fondamentaux ou contre des injustices et la corruption etc. Bref, ne laissez pas les technologies de filtrage de l'info décider de ce qui est important. Enlevez vos lunettes roses. Informez vous, sortez des chemins battus, ne lisez pas seulement les livres recommandés par le "club du livre".

Le web nous a donné cet accès unique à de l'information publiée directement par d'autres individus, il est devenu possible pour les victimes de raconter, pour les témoins de témoigner. Le moins que l'on puisse faire est de ne pas les écarter de nos radars, de ne pas étouffer leurs voix. Et si vous êtes humain, ces histoires vous motiveront certainement à réagir et à trouver des moyens de participer et d'aider.

Un peu de filtrage est une bonne chose mais ne tombons pas dans l'atteinte à la vie privée à l'envers c'est à dire quand on ne contrôle plus ce à quoi l'on a accès. Ainsi savez-vous que même si vous n'êtes pas loggé dans votre compte, Google utilise 57 signaux pour vous catégoriser et vous présenter du contenu personnalisé - de votre adresse IP, à votre type d'ordinateur, votre navigateur etc. ?

Voilà, c'était ma minute d'indignation. Pour plus de détails, je vous recommande le livre The Filter Bubble de Eli Pariser, ancien directeur exécutif de MoveOn.org.

Source : mashable.com

Thursday, 2 June 2011

La campagne "The Museum of Me" d'Intel sur Facebook fait le buzz

Campagne Facebook d'IntelVoici un nouvel exemple du pouvoir des campagnes publicitaires en ligne qui réussissent à allier la personnalisation basée sur les réseaux sociaux en tant qu'archives de nos vies et les nouvelles technologies digitales.  C'est vrai qu'ici la technologie n'est pas entièrement nouvelle, ce n'est pas la première fois que le contenu des réseaux sociaux est utilisé pour créer des timelines interactives,  mais l'expérience créée par Intel est fantastique.   Et après tout, n'est-ce pas le meilleur moyen de faire la pub d'un nouveau CPU que d'en démontrer les capacités ?    Alors tentez l'expérience et créez votre "Museum of Me"...

Regrets... I have a few... et vous ?

regrets?Quand j'étais jeune et belle je disais toujours qu'une fois sur mon lit de mort je préférerais avoir des remords que des regrets, c'est dire regretter d'avoir fait des choses plutôt que regretter de ne pas les avoir faîtes.
Bon, c'était peut être un peu naïf ou alors on devient plus lâche en vieillissant, on veut ménager les autres, on fait des compromis... toujours est-il que ma liste de regrets commence déjà à s'allonger ! Heureusement il y a des films comme "Bucket List" qui vous rappellent de vous réveiller avant qu'il ne soit trop tard! Mais trop tard ça l'était déjà pour beaucoup de gens que Bonnie Ware, une infirmière américaine à assisté dans leur dernier voyage. Voici le le Top 5 des regrets exprimés par ses patients sur leur lit de mort, vous vous reconnaissez ?

  1. J'aurai voulu être plus sincère et vivre ma vie comme je le voulais et pas comme les autres l'attendaient de moi : ça c'est le regret n°1. Ne pas réaliser ses rêves et tout changer. Heureusement il y a la crise des 40 ans pour avoir une excuse de tout plaquer et de recommencer à zéro en sachant ce qu'on veut. Allez hop, je pars au Canada !
  2. Je regrette d'avoir autant travaillé... comme dirait l'autre on a jamais vu "Etait une fantastique collègue" sur une tombe
  3. J'aurai voulu avoir le courage d'exprimer mes sentiments : ça c'est quand on se tait pour éviter les discussions et les conflits...
  4. J'aurai voulu rester en contact avec mes amis : ça n'a pas de prix de vieux amis qui se rappellent de vous avant que vous ne soyez riche et célèbre! moui... il faut que j'évite celui-là et que je retrouve Anne-Marie !
  5. J'aurai voulu être plus heureux : ça c'est quand on réalise qu'on fait trop de compromis pour plaire ou faire plaisir aux autres et qu'on en oublie d'être heureux
Bon, allez, comme dirait Stéphane Hessel : réveillez-vous !

Source : TheNextWeb