Tuesday 16 November 2010

Réseaux sociaux : la corde pour se faire pendre ou le courage insensé des activistes

activismeWaleed Al-Husseini et Wang Yi, deux noms qui viennent s'ajouter à la longue liste des activistes qui osent utiliser les médias sociaux pour exprimer leurs opinions et sont punis par des gouvernements qui ne reconnaissent pas la liberté d'expression.  Leurs histoires sont différentes : l'une concerne un blogueur, emprisonné pour s'être exprimé sur l'Islam en Palestine, arrêté dans un cyber café et soumis à la torture,  l'autre une activiste des droits humains chinoise condamnée à 1 an de camp de travail pour avoir retweeté un message satirique sur les tension entre la Chine et le Japon, mais elles ont une chose en commun.

Leurs histoires montrent comment les nouveaux médias ont révolutionné l'activisme en donnant une plate-forme d'expression à des individus qui veulent que leur voix soient entendues, même si ils savent qu'il y aura un prix à payer.  Cette visibilité donne une nouvelle dimension à leurs combats : ils savent qu'ils sont entendus, lus, partout dans le monde et que le monde réagit.  On parle d'eux et des causes qu'ils soutiennent, des systèmes de support et de protestation s'organisent, peut être futiles comme des pétitions sur Facebook peuvent l'être face à des dictatures, mais c'est un pas dans la bonne direction.  Parce que dans une économie de plus en plus globale, même les gouvernements les plus imperméables ne peuvent que devenir plus sensibles à l'opinion internationale.

Bien sur il y a des cas plus médiatisés que d'autres, mais il est important de donner toute la visibilité possible à toutes ces voix qui ont le courage, certains diront l'inconscience, de se battre contre la censure et de faire changer les choses, mot à mot.  Ceux qui ont grandi dans les années 80 se rappellent sûrement de la chanson de Daniel Balavoine, "Frappe avec ta tête" qui parlait de ceux qui n'ont plus de voix pour combattre l'injustice. Alors peut être que le web et les réseaux sociaux sont l'occasion pour nous, les nantis et les chanceux qui se servent de Facebook et de Twitter pour faire les malins,  de prendre le temps de temps en temps, juste de temps en temps, d'écouter, de réagir et de les soutenir.  Parce que cela justifie leurs luttes et finira par faire changer les dictatures.  Parce que si nous ne les soutenons pas,  c'est nous même et les droits humains fondamentaux que nous abandonnons.

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