Monday, 18 October 2010

Pourquoi Google doit devenir social ou disparaître

googleGoogle vient de nommer Marrissa Mayer à la direction des services de géolocalisation, ce qui prouverait qu'ils commencent à prendre le phénomène au sérieux.
Google a déjà raté la révolution sociale.  Ils devraient acheter Twitter pour réparer le problème, mais Twitter est énorme et engorge déjà des bénéfices donc le prix serait monstrueux.  Bien sûr il est toujours possible que le business modèle de Twitter ne prenne pas et que ce soit finalement une bonne chose.

Aujourd'hui, Goggle devrait acheter Foursquare pour se positionner en tête de la prochaine vague de développement d'internet : la géolocalisation.

Historiquement, la spécialité de Google est d'élaborer des algorithmes pour comprendre ce que les internautes cherchent, ce qui les intéresse et présenter des publicités pertinentes.  Après tout, malgré ses tentatives de diversification,  la principale source de revenus de Google est la publicité.  Il est donc essentiel qu'ils engrangent le maximun de données sur leurs utilisateurs pour les comprendre, anticiper leurs besoins, et générer des click-throughs et des ventes.

Avec l'explosion des réseaux sociaux, c'est un voile noir qui s'est abattu sur le comportement des internautes qui se parlent directement sur Twitter ou sur Facebook et suivent les recommandations de leurs amis.   Avec l'avènement des téléphones mobiles équipés de GPS, ce sont maintenant des services comme Foursquare ou Yelp qui prennent le relais et fournissent des recommandations.  Les opérateurs de téléphonie mobile commencent même à offrir des bons de réduction sur les téléphones de leurs usagers (volontaires) basé sur leur emplacement.

Si Google rate cette marche et se laisse exclure de ces nouveaux comportements, il perd les données fournies par les internautes.  Si il perd ces données, plus d'algorithmes.  Plus d'algorithmes, plus de publicités pertinentes.  Plus de pub, plus de click-trhoughs.  Plus de ventes générées par les liens de Google, plus de revenus pour le géant.   C'est la spirale infernale dans laquelle Google risque d'être entraîné si il ne réagit pas rapidement.

Et l'expérience montre que le "social" n'est pas dans l'ADN du moteur de recherche.  Pensez aux échecs d'Orkut ou de Buzz et de ses maladresses.   Peut être que les développeurs ont un sens des relations sociales un peu à part.   Quelle que soit la raison,  la voie de la raison pour Google est d'acquérir une compagnie qui "comprend" les réesaux sociaux et Foursquare paraît un choix évident.

Certes son créateur, Dennis Crowley, a déjà vendu une société à Google, dogeball, et ce fut un cauchemar.  Cette fois il faudrait lui laisser les commandes et utiliser Google comme une plate-forme.  Mais tout le monde a un prix et Google peut certainement faire une offre difficile à refuser avec plus de 2 milliards de dollars de cash généré chaque trimestre.  Google vient de nommer Marissa Mayer à la direction des services de géolocations, ce qui laisse à penser que Google est (enfin) en train de prendre le sujet au sérieux.  Maintenant il ne reste plus à Google qu'à sortir son carnet de chèques et acheter Foursquare avant qu'il ne soit trop tard.

Après tout, ils n'ont jamais regretté les 1,6 milliards mis sur la table pour YouTube.  Business Insider pense qu'une offre d'1 milliard est raisonnable.  Quel que soit le chiffre,  il semble que Google n'ait pas vraiment le choix si il veut continuer à être pertinent dans la spécialité qu'il a lui même inventé : la publicité en ligne qui marche, basée sur l'élaboration d'algorithmes qui dépendent des informations fournies par les internautes.

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